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Quelle reflexion tirez-vous de cet incident? Quels synonymes pour _bois, erre, mene, maison, chemin?_

47. LE POETE QUI SE JETTE DANS L’ENFER

Crebillon, poete tragique francais, a ete l’auteur de pieces, estimables, mais ou le tragique touche souvent a l’horreur. On lui demandait un jour, apres une representation d’Atree, pourquoi il avait adopte le genre terrible: “Je n’avais point a choisir, repondit-ll, Corneille s’etait empare du ciel, Racine, de la terre; et comme il ne restait plus que l’enfer, je m’y suis jete a corps perdu.”

Dans quel genre Crebillon donnait-il?–Ses tragedies ont-elles ete goutees?–Pourquoi dit-il avoir prefere les sujets horribles?–Crebillon valait-il Corneille et Racine?

48. LE JARDINIER A L’OMBRE

Un fermier, se promenant dans son jardin, surprit son jardinier endormi sous un arbre. “N’etes-vous pas honteux lui dit-il, de vous abandonner ainsi au sommeil, tandis que vous devriez etre a l’ouvrage? Un paresseux comme vous est indigne de jouir de la lumiere du soleil.–C’est precisement pour cette raison, repartit le jardinier, que je me suis mis a l’ombre.”

Ou le fermier se promenait-il?–Qui a-t-il trouve dans le jardin?–Que faisait cet homme?–Quel reproche le fermier lui a-t-il adresse?–Comment l’ouvrier s’est-il justifie de s’etre mis a l’ombre?

Nommez les verbes irreguliers dans cette histoire.

49. L’HOMME QUI N’A PAS PU SE NOYER

Un domestique tenta de se noyer; son maitre, qui s’en apercut, arriva a temps pour le sauver. Le maitre, qui allait en ville pour affaires, ordonna a un de ses gens d’avoir l’oeil sur le domestique pendant son absence, et de l’empecher, dans le cas ou il voudrait recidiver. Le malheureux ne pouvant se noyer, prit le parti de se pendre. Le maitre, de retour, surpris de ce que l’autre ne l’en avait pas empeche, lui en fit de violents reproches. Celui-ci lui repondit: “Ma foi, monsieur, j’ai cru qu’il s’etait mis la pour se secher.”

Qui voulait se suicider?–Qui est-ce qui l’en empechait?–Quelle precaution le maitre a-t-il prise contre une nouvelle tentative?–Et avec quel succes?

50. LE DOMESTIQUE DE L’INVALIDE

Un vieux soldat de l’empire avait laisse sur le champ de bataille ses quatre membres _principaux_, et avait du les remplacer, tant _bien_ que _mal_, _artificiellement_. Le tourneur de son village s’etait charge de la chose; car l’art d’articuler un membre _artificiel_ n’etait pas arrive a la hauteur qu’il a atteinte de nos jours. Chaque soir, le vieil invalide se debarrassait de ses membres _inutiles_ pour se mettre au lit.

Un jour, il changea de domestique. Le _nouveau_ garcon qui le soignait ne connaissait pas routes les infirmites dont son maitre etait afflige.

Le soir venu: “Tiens, lui dit-il en lui tendant le bras, tire-moi ce bras.” Et le bras resta entre les mains du garcon: c’etait un bras de bois. Mais jugez de son etonnement quand l’invalide, presentant tous ses membres l’un apres l’autre, ne cessait de lui dire: “Tire-moi cette jambe; tire-moi l’autre.” Le _pauvre_ garcon se mit a trembler de se trouver en face d’un homme de bois, qui n’avait que le tronc, et qui semblait pose sur la chaise, devant lui, comme un de ces antiques dieux de pierre, dont le temps avait mutile les membres.

Mais ce n’est pas tout; le vieux soldat, voulant se rejouir jusqu’au bout de la frayeur qu’eprouvait le garcon, tendit le cou en lui disant: “Maintenant, tire-moi la tete.”

Pour le coup, le _malheureux_ domestique, epouvante, se mit a pousser un cri de terreur, et s’enfuit a toutes jambes.

Ou le soldat avait-il laisse ses quatre membres?–Les a-t-il remplaces?–Qui s’est charge de la chose?–Le soldat se debarrassait-il quelquefois de ses membres artificiels?–Qui lui servait de valet?–Savait-il les infirmites de son maitre?–Racontez l’incident qui a eu lieu quand le soldat se disposait a se coucher.

Ecrivez cette histoire en 200 mots.

Changez en adjectifs ou en adverbes les mots soulignes.

GRAMMAR REVIEW.–LESSON X

Compound tenses.–Agreement of participles: Reflexive verbs.

EXAMPLES

Elles se sont lavees. They have washed themselves. Elles se sont lave les mains. They have washed their hands. Ils se sont ecrit des lettres. They have written each other letters.
Voici les lettres qu’ils se sont Here are the letters that they ecrites. wrote each other.

A. 1. We have gotten rid of our servant. 2. She had already gone to bed. 3. I began[1] to tremble. 4. The soldiers had fled. 5. The boys have gotten lost in the woods and have not yet found their way. 6. Corneille and Racine have appropriated heaven and earth, that’s[2] why I have cast myself into Hades. 7. We have been taking a walk. 8. I thought she had drowned herself. 9. They became aware of the absence of the servant. 10. The wretches would have hung themselves, if they had been able. 11. She found herself before a wooden man, and she fled. 12. Why have you given yourself up to sleep? 13. Where did you (_plur. fem._) go walking this evening? 14. The two courtiers have become reconciled.[3] 15. We took a walk. 16. She has not been deceived.[4] 17. It is to[5] be regretted[6] that they have[7] not become reconciled.[3] 18. It is extraordinary that you have[7] gotten lost.[8]

[Footnotes 1: se mettre. 2: voila. 3: se reconcilier. 4: se tromper. 5: a 6: _Active infinitive_. 7: _Subjunctive. Why?_ 8: s’egarer.]

B. Word Study. Use the following words in the proper spaces in the exercise below:

(a) avant, devant, avancer, devancer, avantage, desavantage, avantageux, auparavant, avance, avant-bras, avant-poste, davantage.

1. Il y a un grand arbre —- notre maison. 2. Le bateau n’—- pas. 3. Regnier a —- Moliere. 4. Il s’approche d’un —- de l’ennemi. 5. Son pere etait mort quelques mois —-. 6. Quel —- n’a pas un discours prononce sur un ouvrage qui est ecrit! 7. C’est assez; ne m’en dites pas —-. 8. On lui a fait des conditions —-. 9. —- de partir, dites-lui adieu. 10. Il s’est fait mal a l’—-. 11. Nous avons le —- de la position. 12. Pour entrer, il faut payer d’—-.

(b) beau, bel, belle, beaute, beaucoup, beau-pere, beaux-arts, belle-mere.

1. Ma femme est la fille de mon —-. 2. Ma —- est la mere de mon mari. 3. Elle n’est pas tres —-. 4. La musique et la sculpture sont des —-. 5. Mon frere n’est pas un —- homme. 6. Mais j’admire la —- de son caractere. 7. Mon cousin est tres —- mais ma cousine n’est pas —-. 8. Je les aime —-.

(c) connaitre, connaisseur, connaissance, reconnaitre, se connaitre (a).

1. Un —- est celui qui —- a quelque chose, a art, par exemple. 2. Je —- cet homme; il a beaucoup de —-, mais peu de vrais amis. 3. Nos amis sont faciles a —-.

51. LE NEZ ET LES YEUX

Ennuye de porter lunettes, le ministre de l’odorat dit aux yeux: “C’est pour vous que ces dames sont faites; je me lasse enfin de leur servir de bat.” Il vous les jette a ces mots dans la rue. Qu’advient-il? Que les yeux, prives de guides surs, donnent contre les murs, ou le nez aplati reconnait sa bevue.

Quelle est la moralite de cette fable?

52. PLUS DE DANGER

Il pleuvait a torrents. Un garcon sortait d’une maison pour aller a la ferme voisine. Un fermier qui rentrait en hate l’apercut et lui cria: “N’as-tu pas peur d’aller dans les champs au milieu de cet orage?–Non, pas a present.–Pourquoi pas a present?–Parce que le maitre d’ecole dit que, d’apres la statistique, la foudre ne frappe qu’une seule personne par an dans ce voisinage, et cette seule personne a deja ete frappee. Par consequent, je me moque pas mal de la fondle a present.”

Quel temps faisait-il?–Ou le garcon se rendait-il?–Qui l’a apercu?–Qu’est-ce qu’il a demande au garcon?–Pourquoi le garcon n’avait-il pas peur de la foudre?

53. PROFESSION DANS LAQUELLE LES FAUTES SONT CACHEES

Un peintre, dont le talent etait fort mediocre, embrassa la profession de medecin. Comme on lui en demandait la raison: “Dans la peinture, repondit-il, toutes les fautes sont exposees a la vue; mais dans la medecine, elles sont enterrees avec le malade.”

Le peintre avait-il beaucoup de talent?–Quel changement de carriere a-t-il fait?–Quel est l’inconvenient de la peinture?-Ce desavantage s’attachait-il egalement a la profession de medecin?–Est-ce que vous savez ce que Sganarelle a dit a ce propos dans le “Medecin malgre lui” de Moliere?

Faites ce recit de memoire.

54. LA BETE FEROCE

Deux menageries arriverent, en meme temps, dans une ville de province. L’une etait dirigee par un nomme Carl Strong, l’autre par sa femme, et chacun, d’habitude, travaillait pour son compte. Mais ayant decide d’un commun accord de reunir les deux menageries, le mari se chargea de la redaction des affiches, qu’il fit placarder sur tous les murs de la ville. En voici une phrase copiee textuellement: “Vu l’arrivee de ma femme, ma collection de betes feroces se trouve considerablement augmentee.”

Les deux menageries avait-elles ete des le commencement sous une meme direction?–Quelle circonstance a amene la reunion des deux spectacles?–Quelle besogne le mari a-t-il prise sur lui?–Pourquoi les affiches ont-elles excite le rire?–Le mari savait-il l’art de tirer profit d’une habile reclame?

55. VASISTAS

On appelle ainsi une ouverture pratiquee dans une porte, ou une sorte de judas permettant de repondre aux visiteurs sans ouvrir la porte. On dit que ces fenetres ont ete baptisees de la sorte par les soldats francais, au cours d’une expedition en Allemagne. Dans les villages traverses a l’improviste par eux, les habitants se precipitaient a ces fenetres en criant: “Was ist das?” et il n’en fallut pas plus aux troupiers pour inventer un nouveau vocable.

Qu’est-ce qu’un vasistas?–A quoi sert-il?–A quelle epoque ce mot a-t-il ete forge?–Par ou les soldats passaient-ils?–Quel spectacle s’est presente a leurs yeux?–Quel cri ont-ils entendu?–Quelle application ont-ils faite de cette phrase?

Inventez une petite histoire a propos du mot: vasistas.

56. LE DINER SANS PAIN

Un jour, Louis XII apprit qu’un grand seigneur avait battu un laboureur. Il mande aussitot le coupable et, sans rien temoigner, le retient a diner. On sert a ce seigneur un repas splendide, tout ce qu’on pent imaginer de meilleur, excepte le pain, que le roi a defendu de lui donner. Le seigneur s’etonne, il ne peut concevoir un pareil mystere. Cependant le roi vient a passer, et s’adressant a son hote: “Eh bien! lui dit-il, vous a-t-on bien traite?–Sire, on m’a servi un repas magnifique, mais je n’ai point dine: pour se nourrir, il faut du pain.–Allez, repond alors le roi avec un front severe, tachez de comprendre la lecon que je viens de vous donner: et puis-qu’il vous faut du pain pour vivre, songez, monsieur, a bien traiter une autre fois ceux qui le font venir.”

Quelle faute le seigneur avait-il commise?–Qu’est-ce que le roi a fait?–Qu’est-ce qu’il a defendu de donner a son hote?–Celui-ci s’en est-il etonne?–Comment le roi a-t-il explique la chose au seigneur?

Ecrivez cette histoire en 150 mots.

57. VENGEANCE INGENIEUSE

Beaumarchais, que son talent eleva a une brillante situation, etait le fils d’un modeste horloger. Ses ennemis,–et son esprit frondeur lui en avait cree beaucoup a la cour,–se plaisaient, pour le mortifier, a rappeler a tout propos son humble origine. Il fut un jour aborde, au milieu du palais de Versailles, par un seigneur qui se proposait de l’humilier. “Monsieur Beaumarchais, lui dit ce personnage, il faut que je vous demande[1] un service. Vous devez vous connaitre en horlogerie, et voici ma montre qui marche d’une facon fort irreguliere. J’ai idee qu’elle ne sera bien reparee que par vous seul.–Oh! monsieur le marquis, repondit le spirituel auteur du “Barbier de Seville,” je suis bien maladroit!–Il n’importe, voyez toujours ce bijou, je vous prie.–Mais je regretterais beaucoup qu’il lui arrivat[1] malheur entre mes mains.–Vous vous montrez trop modeste.”

Ainsi presse, Beaumarchais prend la montre, feint de l’examiner, et, par un mouvement de maladresse calcule, laisse tomber a terre le bijou, qui se brise. “Mille pardons, fait alors notre auteur avec un malin sourire. Je vous disais bien que je suis d’une insigne maladresse!” La-dessus, il tourne les talons, laissant couvert de confusion celui qui voulait le mystifier. On est souvent trompe par ceux que l’on se propose de berner.

[Footnote 1: Why subjunctive?]

Quel rang Beaumarchais a-t-il atteint dans le monde des hommes de lettres?–Quelle etait son origine?–S’est-il cree des ennemis?–Comment tachaient-ils quelquefois de le mortifier?–Qui l’a accoste un jour a la cour?–Quelle faveur-lui a-t-il demandee?–Comment Beaumarchais l’a-t-il recu?–Quelle allusion le personnage a-t-il faite a l’humble origine de l’auteur?–Comment celui-ci s’est-ii venge?

Expliquez, en francais, les mots les plus difficiles de cette histoire.

Racontez une autre histoire semblable a celle-ci.

GRAMMAR REVIEW.–LESSON XI

Compound tenses.–Agreement of participles: passive voice.–Substitutes for the passive.

Les portes n’ont pas encore ete The doors have not yet been ouvertes. opened.
Ce livre se publie a Paris. This book is published in Paris. On le vend partout. It is sold everywhere.

A. 1. My enemies have been humiliated. 2. I have been asked a favor (use _on_ construction). 3. I was accosted one day by a friend. 4. The watch was repaired by the watchmaker. 5. She was covered with confusion. 6. You have been fooled by somebody. 7. This menagerie is managed by my wife. 8. I have been charged with the matter[1] by my husband. 9. The collection of wild animals has been enlarged. 10. An opening has been made in the wall. 11. The door was opened by a servant. 12. A new word has been invented. 13. She had taken charge of the menagerie. 14. All my mistakes are exposed. 15. The plowman was beaten. 16. The guest was well treated. 17. No bread was served to him. 18. I was not struck by lightning. 19. It is said that he had many enemies. 20. This watch will have to be fixed.

[Footnote 1: chose (f.).]

B. Word Study. In the following anecdote, substitute equivalents for words in italics:

58. LES DEUX ENSEIGNES

Un _barbier_ de je ne sais plus quel _endroit_, dont le talent consistait a faire la barbe et a _tailler_ les cheveux, avait _imagine_, pour achalander sa boutique, de _peindre_, sur une enseigne, un homme qui se noyait. Un nageur _bienfaisant_ va pour le tirer du perfide element, et croit le sauver en le _prenant_ par les cheveux; mais il ne lui reste a la main qu’une perruque et le pauvre diable _descend_ au fond de l’eau. Aussi l’enseigne portait-elle en _gros caracteres_: “_Au desavantage_ des perruques.”

L’exemple etait trop _juste_ pour qu’il ne produisit pas _l’effet_ desire. Un barbier du meme endroit, qui faisait, lui, des perruques, voyant tous les amateurs _terrifies_ courir a son confrere le tondeur, _se hata_ de fabriquer aussi une enseigne parlante. Il y fit _representer_ Absolon mourant _accroche_ aux branches d’un arbre, autour desquelles ses cheveux s’etaient _entortilles_, et il ecrivit au-dessous ces _mots_: “S’il avait _eu_ une perruque!”

L’histoire ne dit pas _quelle fut l’issue_ de cette _lutte_ originale. A en juger par le present, les perruques _perdirent le proces_. Leur tour pourra revenir. _Patience!_ la mode a opere tant d’autres _miracles_.

59. VAN DYCK ET RUBENS

Van Dyck etait eleve de Rubens. Un jour que ce dernier etait sorti pour prendre l’air, Van Dyck et ses camarades s’approchent de deux tableaux que Rubens venait d’ebaucher. En se poussant mutuellement pour voir de plus pres, l’un d’eux tombe sur les ebauches et les efface. Comment faire pour eviter les reproches du maitre a son retour? “Il faut, dit l’un d’eux, que le plus habile d’entre nous tache de reparer ce malheur: je donne ma voix a Van Dyck.”

Ses camarades applaudissent. Van Dyck se met a l’oeuvre. Il imite de son mieux le faire de Rubens, qui revient au bout de trois heures. Rubens porte les yeux sur ce qu’il croit ses ebauches, et dit a ses eleves inquiets: “Ce n’est pas la ce que j’ai fait de plus mauvais en ma vie!”

Van Dyck connaissait-il Rubens?–Pourquoi Rubens etait-il sorti une fois?–Qu’est-ce que ses eleves voulaient voir?–Quel malheur est arrive?–Comment fallait-il tacher de le reparer?–Qui s’est charge de le faire?–Y a-t-il reussi?–Rubens s’est-il doute de quelque chose quand il est rentre?

Faites ce recit de memoire. Racontez quelque chose de la vie de ces deux artistes.

60. UN BEAU TRIOMPHE

La celebre cantatrice australienne, Madame Melba, raconte l’anecdote suivante:

Lors de mon dernier sejour a New-York, j’etais descendue au Savoy Hotel. Un jour, en repassant mon role de la reine dans “Les Huguenots” je travaillais mes vocalises et mes trilles, quand tout a coup je fus interrompue. J’ouvris vivement ma porte et j’apercus un tout petit bebe de trois ans a peine, courant dans le corridor en criant tout excite: “Maman, maman! petit oiseau, petit oiseau!” C’est le plus beau de tous mes triomphes, ajoute la charmante femme.

Quel role Mme Melba jouait-elle a New-York?–Ou etait-elle descendue?–Qu’est-ce qu’elle etait en train de faire un jour dans sa chambre?–Quelle interruption y a-t-il eu?–Y a-t-elle fait attention?–Qu’est-ce qu’elle a vu dans le corridor?–Quel effet son chant avait-il produit?–Mme Melba en est-elle demeuree touchee?

61. L’ORDONNANCE SINGULIERE

Il y avait a Paris un vieux medecin qui n’aimait point qu’on vint[1] le deranger la nuit. Une fois qu’on etait venu le faire lever a minuit, il etait rentre a une heure, de fort mauvaise humeur. A peine s’etait-il recouche qu’il entendit retentir la sonnette. Pour le coup, c’etait trop fort. “Qu’y a-t-il? s’ecria-t-il avec colere.–Docteur… vite!… Mon fils vient d’avaler une souris! repondit d’en bas une voix inconnue.–Eh bien! dites-lui d’avaler un chat et laissez-moi tranquille…” fit le docteur en se recouchant.

[Footnote 1: Why subjunctive?]

Ou le medecin habitait-il?–Aimait-il qu’on le derangeat la nuit?–A quelle heure est-on venu le chercher une fois?–Etait-il rentre deja?–Etait-il en bonne humeur?–Que lui voulait-on?–Etait-ce une connaissance qui le cherchait?–Quelle ordonnance a-t-il faite a son client inconnu?

Signalez les idiotismes dans cette histoire.

62. REPONSE D’UN MATELOT

Comme un matelot s’embarquait pour un voyage de long cours, un de ses amis lui dit: “Je m’etonne que vous osiez[1] vous mettle en mer, sachant que votre pere, a peri dans un naufrage, et que votre grand-pere et votre bisaieul ont eprouve le meme sort.–Mon ami, reprit le matelot, ou votre pere est-il mort?–Dans son lit, de meme que tous mes ancetres.–He! comment osez-vous donc vous mettre au lit, puisque votre pere et vas ancetres y sont morts?”

[Footnote 1: Why subjunctive?]

Quel voyage le matelot devait-il faire?–Quelle raison aurait-il eu de redouter les voyages sur mer, selon l’opinion de son ami?–Comment ses ancetres avaient-ils tous peri?–Le matelot se laissait-il effrayer de leur sort?–Pourquoi les marins sont-ils tous un peu fatalistes?

Donnez une periphrase de ces mots: ami, mer, lit, ancetre.

63. LA VISITE DU PASTEUR

Un homme etait dangereusement malade, et sur la priere de sa femme, un pasteur etait venu le voir. Comme le pasteur sortait de la chambre, il apercut la femme du pauvre homme. “Je viens de dire de bonnes paroles a votre mari, ma bonne dame, et j’espere que l’etat de son ame aidera a son retablissement. Mais pourquoi ne venez-vous pas a man eglise? Nous allons a la chapelle de M. B—-, mon reverend.–Alors, pourquoi m’avez-vous envoye chercher, moi, au lieu de M. B—-?–Ah! monsieur, nous aimons beaucoup M. B—-, et je n’ai pas ose le faire venir dans un cas comme celui-ci, car mon mari a une forte attaque du typhus!”

En quel etat se trouvait le monsieur?–Qui avait-on envoye cher-cher?–Ce dernier s’est-il depeche de venir?–Que dit-il ensuite a la bonne dame?–Qu’est-ce qu’il esperait?–Est-ce qu’il se rappelait avoir vu ces gens a son eglise?–Pourquoi l’avait-on fait venir, lui, plutot qu’un autre?

Faites ce recit de memoire. Que savez-vous de la vie de Pasteur?

64. QUI VEUT LA FIN VEUT LES MOYENS

La femme d’un habitant de Nantes, _morte_ il y a quelques annees, lui laissa par _testament_ une rente viagere de vingt mille francs pour tout le temps qu’il resterait _veuf,_ ajoutant qu’au cas ou il se remarierait cette somme reviendrait aux enfants de la premiere femme.

Des _difficultes pecuniaires_ survinrent, suivies de la banqueroute, et il fut propose de saisir le viager au benefice des creanciers. La-dessus, notre homme part pour Paris, epouse une pauvresse de quatre-vingt-sept ans, la quitte au Bureau des Mariages, et s’en retourne a Nantes, d’ou il lui envoie promesse d’une _pension_ pour le reste de ses jours. De cette facon, les vingt mille francs vont a ses enfants et les creanciers ne peuvent _toucher un sou_.

Qu’est-ce qu’une rente viagere?–De qui le monsieur avait-il herite?–A quelle condition?–Les affaires du monsieur ont-elles continue de marcher bien?–Comment a-t-il fait pour empecher ses creanciers de saisir son viager.

Employez les mots soulignes dans une phrase.

GRAMMAR REVIEW.–LESSON XII

Compound tenses.–Agreement of participles: Intransitive verbs conjugated with _etre_.

EXAMPLE

Les dames sont parties bier. The ladies left yesterday.

A. 1. A lady has come to see you. 2. They have gone to church. 3. When I arrived, she had already gone out of the patient’s room. 4. They have gone out to get some[1] fresh[1] air.[2] 5. His comrades came back at the end of three hours. 6. She would have fallen, if she had gone out. 7. They stopped at the Savoy Hotel. 8. The doctor and his wife came home[3] at midnight. 9. The singer had gone back to bed.[4] 10. All the sailor’s ancestors had died in bed. 11. When his wife died, he remained a[1] widower two years. 12. Financial difficulties have arisen, and they have left for Paris. 13. She has gone to get the doctor. 14. When he arrives,[5] the lady will have died. 15. They would have left the chapel, if he and his daughter had not come at[6] that moment. 16. If he had not gone out, he would not have fallen. 17. They will have returned soon.[7] 18. It is necessary that you go[8] out for[9] air.[2] 19. I am astonished that your mother is[8] gone.

[Footnotes 1: _omit_ 2: _use definite article_ 3: rentrer. 4: se recoucher. 5: _tense?_ 6: en. 7: bientot. 8: _subjunctive. Why?_. 9: pour prendre.]

B. 1. Rubens had gone out to walk. 2. His comrades had not gone out. 3. They had stayed to look at the pictures. 4. They had drawn near[1] the pictures that Rubens had sketched. 5. They pushed each other. 6. One of them fell on the sketches and effaced them. 7. But they avoided the reproaches of their master. 8. One of them offered[2] to repair the misfortune. 9. The others applauded. 10. Van Dyck went to work. 11. Rubens returned after several hours. 12. He cast his eyes on the pictures that Van Dyck had sketched. 13. He thought that they[3] were his own[4] sketches. 14. He said that they were the best that he had ever done.

[Footnotes 1: s’approcher de. 2: offrir. 3: ce. 4: propres.]

65. UNE LECON DE PHILOSOPHIE

Un villageois fit etudier son fils, qui vint le visiter lorsqu’il etudiait en philosophie; son pere lui ayant demande de mettre cuire six oeufs, deux pour lui-meme, deux pour sa mere, et deux pour lui, le fils, pensant lui donner un plat de sophisme, n’en mit que trois. Le pere, lui ayant fait observer qu’il lui avait demande d’en mettre six: “Aussi l’ai-je fait,” dit le sophiste; et pour en faire la demonstration, tirant le premier, il lui dit: “En voila un”; au second: “En voila deux; or deux et un font trois”; au troisieme: “En voila trois; or trois et trois font six.”–“Cela est vrai, dit le pere; en voici donc deux pour moi, ta mere se contentera bien d’un; prends, toi qui es jeune et qui as meilleur appetit, les trois autres pour ton repas.”

Le villageois qu’est-ce qu’il a fait faire a son fils?–Le fils revenait-il de temps en temps voir ses parents?–Qu’est-ce que son pere l’a prie de faire, une fois qu’il etait en visite chez lui?–Le garcon a-t-il bien execute l’ordre de son pere?–Comment a-t-il voulu prouver qu’il avait bien fait?–Est-ce que le pere s’est montre aussi habile sophiste que le fils?

Racontez en 100 mots cette histoire.

66. “CA NE ME REGARDE PAS”

Un cure faisait un sermon sur les peines de l’enfer. Tout son auditoire fondait en larmes. Un gros rustre qui etait appuye contre un pilier de l’eglise etait le seul qui ne pleurat[1] pas. Le cure le remarqua: “Et toi, lui dit-il, pourquoi ne pleures-tu pas comme les autres?–Moi, repondit le paysan, je ne suis pas de la paroisse.”

[Footnote 1: Why subjunctive?]

De quai le cure parlait-il?–Les auditeurs etaient-ils touches?–Ou se tenait le paysan?–Est-ce qu’il paraissait tres emu?–Lui a-t-on reproche son insensibilite?–Pourquoi ne pleurait-il pas?

Quel verbe ressemble a _pleurer?_

67. IMPOSSIBLE

La scene se passe dans un bal. Adosse a la cheminee, un danseur etouffe un baillement.

“Vous vous ennuyez, monsieur? demande un voisin.–Oui, monsieur, et vous?–Moi de meme.–Alors si nous nous en allions?–Je ne peux pas, moi, je suis le maitre de la maison.”

Developpez un peu cette histoire.

68. LE PETIT ET LE GRAND VOLEUR

Un pirate, etant interroge par Alexandre le Grand de quel droit il infestait les mers, lui repondit: “Avec le meme droit que tu infestes le monde: la seule difference est que moi, parce que je le fais avec un petit batiment, on m’appelle voleur, et que toi, parce que tu le fais avec une grande armee, on t’appelle empereur.”

Quelle reputation Alexandre le Grand a-t-il acquise?–Quelle discussion a eu lieu entre l’empereur et un pirate?–Le pirate voyait-il une difference fondamentale entre son metier et celui du grand conquerant?–Avait-il raison ou non?

Donnez votre idee de la morale de cette historiette.

69. LE JEU D’ESPRIT

La duchesse de Maine, femme de Louis Auguste de Bourbon, tint dans son chateau de Sceaux un salon politique. On s’amusait un soir chez elle a un jeu d’esprit, qui consistait a indiquer entre divers objets des ressemblances, ou des differences. Lamothe entra. “Quelle difference? lui dit la princesse, y a-t-il de moi a une pendule?–Madame, une pendule marque les heures, et Votre Altesse les fait oublier.”

Ou la duchesse de Maine habitait-elle?–De quel monde etait-elle generalement entouree?–Comment s’amusait-on un soir chez elle?–Qu’est-ce qu’un jeu d’esprit?–Quelle question la princesse a-t-elle posee a Lamothe?–Quel joli compliment lui a-t-il fait?

Savez-vous d’autres jeux d’esprit?

70. LA DECOUVERTE

On demandait a un monsieur, chez lequel des voleurs avaient penetre pendant la nuit precedente, si sa femme avait regarde sous le lit, a la facon bien connue de son sexe. “Oui, repondit ce monsieur, et elle y a trouve un homme.–Ah! vraiment! un des voleurs, sans doute? se hata de demander son interlocuteur.–Non, lui dit le mari, vous vous trompez; c’etait moi.”

71. LES FATS TROUVENT PARFOIS A QUI PARLER

Henri IV, roi de France, rencontra un jour dans les appartements du Louvre un homme qui lui etait inconnu, et dont l’exterieur paraissait tres commun. Il lui demanda a qui il appartenait. “J’appartiens a moi-meme, lui repondit cet homme d’un ton fier et peu respectueux.–Mon ami, repartit le roi, vous avez un sot maitre.”

Quelle rencontre le roi a-t-il faite?–Sa curiosite s’est-elle eveillee?–Comment a-t-il aborde l’inconnu?–Celui-ci a-t-il du reconnaitre le souverain?–Quelle reponse a-t-il faite a la demande du roi?–Le roi que lui a-t-il repondu a son tour?

Faites ce recit de memoire.

72. LA LAIDEUR DU PRINCE DE CONDE

Un prince de la maison de Conde, branche collaterale de celle de Bourbon, etait bossu et laid. Un jour, se promenant dans les rues de Paris, il rencontre un paysan, l’arrete par le bras, se jette a son cou, et l’embrasse de toutes ses forces. Celui-ci, ebahi, lui demande la raison de cette exuberance. “Oh! mon ami, dit le prince, c’est que vous etes plus contrefait et plus laid que moi; je vous dois des remerciements.” Pour lui le proverbe se transformait: On a souvent besoin d’un plus laid que soi.

Ou le prince de Conde se promenait-il un jour?–Qui a-t-il rencontre?–Comment l’a-t-il accoste?–L’autre s’en est-il etonne?–Quels titres le paysan avait-il aux remerciements du prince?

Ecrivez en 100 mots cette histoire.

GRAMMAR REVIEW.–LESSON XIII

Disjunctive pronouns.

EXAMPLES

Avec moi; chez eux; par lui. With me; at their house; by him. Moi, je pense comme eux. _I_ think like _they_ (do). C’est lui qui l’a fait. It is he who did it. Non, ce sont eux. No, it is they. Qui est la? Moi. Who is there? I. Lui-meme me l’a dit. He himself told me so. Eux seuls auraient pu le faire. They alone could have done it. Lui et moi nous etions ensemble. He and I were together.

A. 1. I am named Jean and he is named Pierre. 2. You and I are going to be questioned by the emperor. 3. What a difference there is between[1] you and[2] her. 4. As[3] for[3] them, they have no brains.[4] 5. He amuses himself more easily than I. 6. I found some burglars at my house last night.[5] 7. When I came[6] home, my husband asked me if it was really[7] I. 8. It is they (_feminine_) who were mistaken. 9. I myself looked under the bed. 10. You answered him yourself. 11. I am homelier than you, but you are both[8] pretty[9] homely yourselves. 12. Put on six eggs, three for us, and three for yourself. 13. Is it[10] for me or for her? 14. He alone, of all the audience, did not weep. 15. I, your best friend, forget you? Impossible! 16. They, also, were at church. 17. He could go, but she couldn’t, because she had people[11] at her house. 18. Are you bored? Same with me.

[Footnotes 1: de. 2: a. 3: _omit._ 4: esprit. 5: cette nuit. 6: rentrer. 7: bien. 8: tous deux. 9: assez. 10: ce. 11: du monde.]

B. 1. Word Study. Use the following words in the proper spaces in the exercise below:

(a) chanter, chant, chanteur, chanson, cantatrice, cantique.

Ce —- bien. J’aime le —- des oiseaux. La Malibran fut la premiere —- de son temps. A l’eglise nous —- des —-. En France, tout finit par des —-.

(b) bonheur, bonhomie, bonhomme, bonjour, bonne, bonte, bon.

Mon pere est tres —- pour moi. Le —- parfait n’existe pas. Quel est ce —-, Je ne le connais pas. Il montre une feinte —- sous laquelle se cache sa finesse. Il venait me dire le —-. Sa —- est intarissable. Nous avons besoin d’une —- (a tout faire).

(c) habit, habitude, habitant, habiter, habituer, inhabite, habituel, habitue.

C’est un desert —-. Mon frere a l’—- de porter un —- noir. Les —- de cette ville se sont —- au bruit. Nous —- a Paris depuis plusieurs ans. L’inconduite —- de ce garcon me deplait. C’est un —- de ce cafe, on l’y voit tous les soirs.

73. L’HOMME QUI FAIT MARCHER DROIT

Le celebre satirique Pope etait bossu et avait les jambes torses. Le roi d’Angleterre l’apercevant un jour dans une rue de Londres, dit a quelques-uns de ses courtisans: “Je voudrais bien savoir a quoi nous sert ce petit homme qui marche de travers.” Le propos etant rapporte sur-le-champ a Pope, il repondit: “A vous faire marcher droit.” En effet, ce poete a exerce sur son temps une reelle suprematie litteraire.

Quels defauts physiques le celebre ecrivain avait-il?–Qui l’a apercu un jour?–La curiosite du roi s’est-elle eveillee?–Comment l’a-t-on renseigne?–Quelle a ete l’influence de Pope?

Racontez cet incident en 100 mots.

74. LA PAYSANNE ET SA NOUVELLE PLACE

Une paysanne avait reussi a se louer a la ville; plus tard elle est revenue faire une visite chez les siens. “Eh bien! Jeannette, lui dit-on, vous habituez-vous a votre nouvelle place?–Je n’ai pas a me plaindre; mais je crois que Madame a le cerveau un peu fele. Elle me dit toujours de parler a la troisieme personne, et nous ne sommes que deux!”

Quelle place la paysanne avait-elle trouvee?–Est-elle restee longtemps loin de son village?–Comment se plaisait-elle a la ville?–Est-ce qu’elle s’entendait assez bien avec sa maitresse?–Quel avertissement la dame lui avait-elle donne–Est-ce que la paysanne est parvenue a s’expliquer cette manie de Madame?–A quai l’attribuait-elle?

Quels autres verbes se conjuguent comme _plaindre?_

75. SENSIBILITE DEPLACEE

Une femme qui se piquait d’avoir le coeur extremement tendre, disait un jour a son boucher: “Je ne comprends pas comment on peut choisir une si odieuse profession que la votre. Comment pouvez-vous avoir la cruaute de mettre a mort ces pauvres agneaux?–Madame, lui repondit le boucher etonne, est-ce que vous aimeriez mieux les manger vivants?”

Quel faible la bonne femme avait-elle?–Quel reproche a-t-elle fait a son boucher?–Comment lui a-t-il donne a penser?

Savez-vous une autre expression pour: mettre a mort, et aimer mieux?

76. BARUCH

On entend parfois prononcer cette phrase enigmatique: “Avez-vous lu Baruch?” En voici l’origine:

Un jour que Racine avait mene La Fontaine a l’office du soir, il lui mit dans les mains un volume de la Bible. La Fontaine tomba sur la belle priere des Juifs, dans le prophete Baruch. Plein d’admiration, il s’empressa de dire a Racine: “Quel etait donc ce Baruch? C’etait un beau genie!” Et les jours suivants, il disait a toutes les personnes qu’il rencontrait: “Avez-vous lu Baruch?” Depuis, cette interrogation s’emploie quand on a l’esprit rempli d’une chose que l’on considere comme une decouverte soudaine, et dont on reste fortement frappe.

Ou Racine se trouvait-il une fois avec La Fontaine?–Qu’est-ce qu’il lui mit dans les mains?–La Fontaine a-t-il feuillete le livre?–Sur quelle partie s’est-il arrete?–Quelle decouverte a-t-il cru faire?–Est-ce que son esprit en est reste frappe?–Comment le nom du prophete est-il devenu proverbial?

Ecrivez cette histoire en 100 mots.

77. L’AMI DU LACONISME

Un certain medecin etait bien connu par son laconisme. Il detestait les longues consultations et les details inutiles et filandreux. Une dame connaissant cette particularite se presente chez lui pour le consulter sur une grave blessure qu’un chien lui avait faite au bras. Elle entre sans rien dire, decouvre la partie blessee, et la place sous les yeux du docteur. Celui-ci regarde un instant, puis il dit: “Egratignure?–Morsure.–Chat?–Chien.–Aujourd’hui?–Hier.– Douloureux?–Non.” Le docteur fut si enthousiasme de cette conversation qu’il aurait presque embrasse la dame.

Qu’est-ce qui ennuyait fort le medecin?–La dame connaissait-elle bien son homme?–De quai souffrait-elle?–Comment a-t-elle aborde le medecin?–Quelle impression lui a-t-elle faite?

78. IMPARTIALITE D’ALEXANDRE LE GRAND

Lorsqu’Alexandre le Grand rendait la justice, il avait coutume, pendant que l’accusateur parlait, de se boucher une oreille avec la main. Comme on lui en demandait la raison: “C’est, repondit-il, que je garde l’autre a l’accuse.”

Quelle habitude Alexandre le Grand avait-il?–Ce procede a-t-il eveille la curiosite de ses courtisans?–Comment le leur a-t-il explique?

Racontez une histoire de la vie d’Alexandre le Grand.

79. L’ESPAGNOL PARESSEUX

Un jeune Francais, eleve de l’Academie de peinture, etant alle en Italie pour se perfectionner, rencontre a Naples un Espagnol couvert de haillons et d’une malproprete excessive: vice dont en general ce peuple est accuse. Le jeune peintre remarque que l’Espagnol a les mains fort bien faites, quoique fort sales. Il lui propose de les dessiner. L’Espagnol accepte, moyennant quelque argent qui lui est promis. Le Francais le conduit chez lui, et lui dit de se laver les mains. “Soit.” Il passa au vestibule; puis revenant comme par reflexion: “Laquelle, monsieur, dit-il, voulez-vous dessiner?”

Ou le jeune artiste avait-il fait ses premiers pas dans la carriere de peintre?–Ou s’est-il rendu ensuite?–Qu’est-ce qu’il comptait y faire?–De qui a-t-il bientot fait la connaissance?–Qu’est-ce qui l’a fortement interesse a ce type?–Quel dessein a-t-il forme?–L’autre a-t-il agree la proposition?–Quel petit detail fallait-il regler auparavant?–L’autre a-t-il fait le difficile?–Quelle precaution voulait-il prendre?

Racontez en 100 mots cette histoire.

80. FAUTES DE PRONONCIATION

Les fautes grossieres contre les regles fondamentales de la prononciation portent les noms de Cuir, de Velours, et de Pataques.

Cuir se dit, d’une facon generale, de toute faute de prononciation: “Il va-t-a la campagne” pour “Il va a la campagne.” Le cuir suivant: “entre quatre-z-yeux” a ete sanctionne par l’Academie dans l’interet meme de l’harmonie des sons.

Velours se dit d’un son doux remplacant par erreur un son dur: “Elle etait-z-a la campagne” pour “Elle etait a,” etc. A l’origine, ce mot velours s’employait par opposition a cuir, parce que souvent le premier donnait l’idee d’une chose plus douce que le second.

Pataques se dit specialement de l’emploi errone d’un “t” pour un “s.” Son origine est, dit-on, la suivante: Un etudiant, assis au theatre pres de deux dames, trouve un eventail sous sa main. Il dit a la premiere dame: “Est-il a vous, Madame?–Il n’est point-z-a moi, Monsieur.–Est-il a vous, Madame? reprend-il en s’adressant a la seconde.–Il n’est pas-t-a moi, dit-elle.–Puisqu’il n’est point-z-a vous et qu’il n’est pas-t-a cette dame que voici, je ne sais pas-t-a qu’est-ce!” dit l’etudiant en riant.

Expliquez les termes: cuir, velours, pataques.

GRAMMAR REVIEW.–LESSON XIV

Review possessive pronouns.–Order in interrogative sentences.–Definite article used for possessive adjective.

EXAMPLES

Est-il arrive? Has he arrived? Votre pere le sait-il? Does your father know it? Jean a-t-il des plumes? Has John any pens? Combien ces montres How much do these watches cost? coutent-elles?
Comment votre mere a-t-elle su la How did your mother learn of the chose? affair?
Pourquoi cet homme est-il venu? Why has this man come? Il leva la tete. He raised his head. Je me suis brosse les dents. I brushed my teeth.

A. 1. Did Pope have crooked legs? 2. Was he a[1] hunchback? 3. Did the peasant girl succeed in[2] hiring out? 4. Where did she visit? 5. Wasn’t the lady’s brain a little “off” (cracked)? 6. Why has the servant come back? 7. I like my profession better than yours. 8. That[3] is because you are a little soft-hearted. 9. When did the doctor put this book into your hands? 10. He has his mind full of the thing, hasn’t he?[4] 11. The dog made a severe wound in my arm. 12. Is this cat yours or theirs? 13. I have a dog of my own.[5] 14. Don’t stop up your ears, will you?[4] 15. The Spaniard had dirty hands, dirtier even[6] than mine. 16. I am going to take you to my house. 17. You may wash your hands, if you wish. 18. The fan isn’t mine, it is my mother’s,

[Footnotes 1: _omit_. 2: a. 3: ce. 4: n’est-ce pas? 5: a moi. 6: meme.]

B. Word Study. In the following anecdote, substitute equivalents for expressions in italics:

81. JUSTICE DE SOLIMAN

_Comme_ Soliman, _sultan_ des Turcs, _allait_ a la conquete de Belgrade, _l’an_ 1521, une femme s’approcha de lui et se plaignit _vivement_ de ce que, _pendant son sommeil_, des soldats lui avaient _vole_ des bestiaux qui _faisaient_ route sa _fortune_.

“Il fallait que tu fusses _plongee_ dans un sommeil bien profond, lui dit en riant le _prince_, puisque tu n’as pas entendu _entrer_ les _ravisseurs_.–Oui, je dormais fort _paisiblement_, _repartit_ la vieille, dans la _certitude_ ou j’etais que Votre _Hautesse_ veillait pour la _securite generale_.”

Soliman ne _s’irrita_ point de _ce mot_, tout hardi qu’il etait, et il _ordonna_ a son _visir_ de _compenser genereusement_ la _perte_ que cette femme avait _subie_.

82. NAIVETE D’UN AVARE

Un avare observant que son vin diminuait quoiqu’il fut[1] dans une cruche cachetee, cherchait en vain a en deviner la cause. Sa femme lui dit: “Peut-etre qu’il y a une ouverture par-dessous.–Sotte que tu es, repartit le mari, tu n’y entends rien, ce n’est pas par-dessous qu’il en manque, c’est par-dessus!”

[Footnote 1: Why subjunctive?]

De quai l’avare s’est-il apercu?–Pourquoi etait-il difficile d’en comprendre la cause?–Quelle suggestion la femme a-t-elle offerte?–Le mari admettait-il cette solution de l’enigme?

Nommez les prepositions qui correspondent a dessous et dessus.

83. PEINE PERDUE

Dans un temps de secheresse, un cure des environs de Choisy, pres Paris, est invite par ses paroissiens a faire une neuvaine pour obtenir de la pluie, ainsi qu’avaient fait tous ses confreres circonvoisins.

“Mes amis, leur dit-il, restons tranquilles, je vous en prie. Puisque toutes les paroisses circonvoisines ont adresse au ciel leurs voeux, si nos voisins ont de la pluie, nous en aurons aussi, car nous sommes au centre; s’ils n’en ont pas, nous aurons epargne nos prieres et nos peines.”

Quel temps faisait-il?–Quel mal pouvait en resulter?–Par quel moyen esperait-on se delivrer de ce fleau?–Est-ce que ce pays-la etait le seul aux alentours a souffrir de la sorte?–Pourquoi le cure croyait-il inutile de recourir aux prieres?–Son idee etait-elle pratique?

Faites ce recit de memoire.

84. LE MAUVAIS CHEVAL

Un fermier de Yorkshire ayant mene un cheval a la foire, le vendit a un officier de remonte. L’annee suivante, l’officier retourne a la meme foire et apercevant notre homme, il s’avance sur lui en colere: “Coquin, dit-il, vous m’avez vendu une rosse qui ne vaut rien pour l’armee!–Eh bien! repond le fermier sans s’emouvoir, faites-en cadeau a la marine.”

Comment le fermier s’est-il defait de sa rosse?–A-t-il revu l’acheteur?–Celui-ci en voulait-il au fermier?–Quel conseil le fermier a-t-il donne a l’officier?

85. UN BON AVERTI EN VAUT DEUX

Un homme avait l’habitude d’emprunter de l’argent a l’un de ses amis. Un jour la conversation suivante eut lieu entre eux au sujet d’un nouvel emprunt.

“Vous m’avez dit que vous me pretiez cinquante francs, dit l’emprunteur, mais vous ne m’en donnez que quarante-neuf.–Je garde un franc pour payer le port des lettres que j’aurai a vous ecrire pour me faire rembourser.–En ce cas, reprit le premier, je vous conseille d’en retenir cinq.”

Quelle facheuse coutume cet homme avait-il?–Avait-il egalement l’habitude de rendre promptement l’argent prete?–Comment fallait-il toujours s’y prendre avec lui pour se faire rembourser?–Quel moyen l’ami a-t-il enfin invente pour rentrer dans ses frais?–L’emprunteur a-t-il pris la chose en mauvaise part?

Expliquez les mots _emprunt, emprunteur, emprunter._

86. ON NE PEUT PAS SIFFLER QUAND ON BAILLE

Zaire, tragedie de Voltaire, ne fut point goutee du public a sa premiere representation, et l’auteur en etait fort mecontent. Comme il s’en allait tout pensif, il rencontra Piron, a qui il se plaignit du peu de gout et de l’injustice de ce meme public; mais voulant cacher en quelque sorte tout le depit qu’il en concevait, il ajouta: “Il est vrai que ma piece n’a pas plu, mais au moins elle n’a pas ete sifflee.–Comment veux-tu, mon ami, que l’on siffle[1] quand on baille?” lui repliqua Piron.

[Footnote 1: Why subjunctive?]

Zaire de Voltaire a-t-il joui d’un immense succes des la premiere representation?–Comment a-t-il ete accueilli du public?–L’auteur a-t-il ete sensible au peu de louanges que sa piece lui rapportait?–A qui s’en est-it ouvert?–Par quelle reflexion a-t-il voulu dorer la pilule?–Piron a-t-il menage les sensibilites de l’infortune poete?

Ecrivez en 100 mots cette histoire.

Quels livres de Voltaire avez-vous lus?

Nommez ceux que vous connaissez.

87. L’IGNORANT BEL ESPRIT

Un ignorant bel esprit se presente a l’Universite de… pour y passer son doctorat. Il y est recu. Surpris de la facilite avec laquelle il avait acquis ce grade, et voulant faire le plaisant, il va de nouveau trouver le recteur, et lui dit: “Monsieur, pendant que je suis en cette ville, je voudrais profiter de l’occasion pour faire recevoir aussi mon cheval.–Monsieur, lui repondit le recteur, je suis fache de ne pouvoir vous obliger davantage, mais nous ne recevons ici que les anes. Il y va de notre prestige.”

Dans quel but l’ignorant s’est-il presente a la faculte?–A-t-il ete refuse?–S’en est-it etonne?–S’en est-il alle content?–Comment a-t-il voulu abuser de l’indulgence qu’on lui avait temoignee?–Quelle reponse lui a-t-on faite?

88. LE PORTRAIT DU CUIRASSIER

On conte sur Horace Vernet, qui fut un des meilleurs peintres militaires de la France, une amusante anecdote. Elle prouve que, chez ce grand artiste, la bonhomie naturelle etait a la hauteur du talent.

Un matin, un cuirassier, qui avait frequemment entendu prononcer le nom de Vernet, mais qui ne se rendait pas bien compte de la position du celebre peintre, alla le trouver dans son atelier. Le brave garcon desirait avoir son portrait pour l’envoyer au pays. Il s’en ouvrit a l’artiste, mais il ajouta qu’il voulait avant tout etre fixe sur le prix que cela lui couterait.

“Combien veux-tu y mettre? demanda Horace.–J’irai bien jusqu’a trente sous, repondit le cuirassier.–Bon! cela me va.”

En quelques coups de crayon, Vernet eut bien vite termine une charmante esquisse du guerrier, que celui-ci emporta triomphant. Le beau militaire ne put cependant s’empecher de dire a un camarade qui l’attendait a la porte: “J’ai eu tort de ne pas marchander: j’aurais peut-etre eu mon portrait pour vingt sous.”

La naivete du cuirassier est d’autant plus amusante que le moindre dessin de Vernet se payait deja fort cher quand ce peintre celebre vivait. Aujourd’hui un tableau de lui vaut une petite fortune.–(CLAUDE AUGE.)

A quel titre Horace Vernet est-it celebre?–Avait-il un caractere aimable?–Est-ce que le cuirassier de notre anecdote avait jamais entendu parler de lui?–Quel dessein le soldat a-t-il forme?–Qu’est-ce qu’il voulait savoir auparavant?–Le peintre a-t-il fixe le prix que cela lui couterait?–Le soldat voulait-il payer cher son portrait?–Le peintre s’est-il montre complaisant?–Quel regret le cuirassier a-t-il eprouve en sortant de chez Vernet?–Savait-il ce que valait son portrait fait par le celebre artiste?

Quelles sont, dans cette anecdote, les expressions les plus usuelles? Les plus difficiles?

GRAMMAR REVIEW.–LESSON XV

Pronominal use of _en_ and _y_.–Order in the sentence.

EXAMPLES

Je suis content de mon sort. I am satisfied with my lot. J’en suis content, j’en suis fier. I am satisfied with it, I am proud of it.
Je suis alle au theatre; j’y ai vu I went to the theatre; I saw Talma. Y etes-vous alle? Talma there. Did you go (there)?
J’ai des pommes.–Donne-m’en.–Je I have some apples.–Give me vous en donne.–Donnes-en some.–I give you some.– Give en a ma soeur aussi.–Ne lui en some to my sister, too.–Don’t donne pas. Etc. give her any. Etc. Je vous y envoie.–Envoyez I send you there.–Send me m’y.–Envoies-y Jean.–Ne m’y there.–Send John there.–Don’t envoie pas. Etc. send me there. Etc.

A. 1. There is good wine at Choisy, I am going there to get some. 2. There is some missing, and I can’t guess the reason for it. 3. My friend is going to give a ball[1] and I am invited to it. 4. If you have any, give me a little.[2] 5. Give John some. Don’t give him too much.[3] 6. If I had any horses, I would make a present of them to the army. 7. I didn’t do anything of the sort.[4] 8. I had fifty francs and I kept five. 9. They [5] didn’t like my tragedy, and I am very much displeased about it. 10. If you complain about it, they will go away. 11. I went to the University of X to get my doctor’s degree. 12. I got it.[6] 13. You have such a fine chance, you ought to take advantage of it. 14. We can’t receive you; I am very sorry about it. 15. They tell a funny story about him.[7] 16. Vernet was very famous, but the cavalryman didn’t realize[8] it. 17. He didn’t disclose[9] himself to the artist. 18. How much was he willing to put into it? 19. Give me some, I beg of you (to do so).[10] 20. Think of it![11] His life is at stake![12] 21. I can’t make head nor tail of it.[13] 22. This wine is diminishing, although it is[14] in a sealed jug.

[Footnotes 1: bal (_m._). 2: un peu. 3: trop. 4: je n’en ai rien fait. 5: On. 6: Y etre recu. 7: _not_ en _here_. _Why?_ 8: se rendre compte de. 9: s’ouvrir (a). 10: en. 11: penser (a). 12: il y va de. 13: je n’y entends rien. 14: _subjunctive. Why?_]

B. Word Study, based on “Le Portrait du Cuirassier.”

(a) Define, in French, the following words:

artiste, talent, entendre, se rendre compte, celebre, atelier, portrait, cher, valoir, esquisse.

(b) Define, in French, at least one word cognate with each of the following:

conter, amuser, desirer, demander, repondre, marchander, vivre, peintre, nature, nom, compte, ouvrier, guerrier, dessin, grand, haut, brave, bon, triomphant, beau, fort.

Example: conter. Un conteur est un auteur de contes.

89. LE BOURGEOIS EN COLERE

Un bon bourgeois ayant appris que plusieurs de ses parents s’etaient trouves a un repas de famille auquel il n’avait pas ete invite s’ecria en colere: “Eh bien! pour les faire enrager, je vais donner un grand diner d’apparat ou je serai tout seul.”

Quel sujet le bourgeois avait-il de prendre la mouche?–A-t-il voulu passer l’affaire sous silence?–Comment s’est-il propose de se venger de ses parents?–Le diner a-t-il du etre triste ou gai?

90. LE TORRENT ET LE RUISSEAU

Un torrent furieux, dans sa course rapide, _insultait_ un ruisseau _timide_ dont l’onde arrosait un verger. “Va, lui dit le ruisseau, sois fier de l’avantage d’offrir a chaque pas quelque nouveau _danger_. Je serais bien fache d’avoir pour mon _partage l’honneur cruel_ que tu poursuis: tu t’annonces par le ravage; moi, par les biens que je _produis_.”

Quels sont les personnages de cette fable?–Qu’est-ce que le ruisseau reprochait au torrent?–De quai le torrent se faisait-il fort?–Quelle vertu le ruisseau avait-il?–Lequel des deux frappe plus fortement l’imagination des hommes?–Lequel des deux leur est le plus utile?–Quelle est la moralite de ce recit?

Formez d’autres mots des mots soulignes.

91. LES POUCES DU SERPENT

“Apres une lutte horrible, dit un voyageur, je parvins a degager mes bras des replis dont le boa avait serre mon corps, et au moment ou le monstre ouvrait sa gueule formidable a deux pouces de ma tete, je lui lachai mon coup de fusil entre les deux machoires, et il tomba raide mort.–C’est magnifique, dit quelqu’un. Combien de pieds de long avait ce serpent?–Il avait quatre-vingt douze pouces, repondit l’autre; les serpents n’ont pas de pieds.”

Quelle scene le voyageur depeignait-il?–Dans quelle situation perilleuse s’etait-il trouve?–Comment s’en est-il tire–Son recit a-t-il produit l’effet desire?–Quelle question un de ses auditeurs lui a-t-il posee?–Comment le voyageur lui a-t-il repondu?

92. LE PEINTRE DAVID ET LE COCHER

David, celebre peintre francais sous l’Empire, a excelle par la purete classique de son dessin. On conte sur lui, pourtant, une anecdote qui porte a croire que les artistes memes sont faillibles.

Cet homme illustre avait expose un de ses plus beaux tableaux et se trouvait par hasard confondu dans la foule qui l’admirait. Il remarqua un homme dont le costume annoncait un cocher de fiacre, et dont l’attitude indiquait le dedain. “Je vois que vous n’aimez point ce tableau, lui dit le peintre.–Ma foi, non!–C’est pourtant un de ceux devant lesquels tout le monde s’arrete.–Il n’y a pas de quoi. Voyez cet imbecile de peintre qui a fait un cheval dont la bouche est toute couverte d’ecume et qui, pourtant, n’a pas de mors.” David se tut; mais des que le salon fut ferme, il effaca l’ecume.

A quelle epoque le peintre David a-t-il vecu?–A quel titre est-il celebre?–Son dessin a-t-il cependant toujours ete parfait, a tous les points de vue?–Dans quelle foule se trouvait-il un jour par hasard?–Tout le monde trouvait-il bons ses tableaux?–Qui est-ce qui regardait avec dedain certain tableau de cet artiste?–Qu’y avait-il de faux dans ce tableau, a son avis?–Avait-il raison?–Parlait-il en connaissance de cause?–Comment David a-t-il repare la faute?

Donnez des synonymes a dix mots de cette histoire.

93. L’HOMME DUPE DE SA CREDULITE

Un bourgeois de Lyon, fort riche, ayant fait tirer son horoscope, mangea, pendant le temps qu’il croyait avoir a vivre, tout ce qu’il avait. Mais ayant ete plus loin que l’astrologue ne l’avait predit, il n’avait plus de quoi se nourrir. Il se vit oblige de demander l’aumone, et il disait en tendant la main: “Assistez un homme qui a ete dupe de sa credulite.”

Est-ce qu’on croit encore de nos jours aux horoscopes?–Quelle destinee avait-on predite au bourgeois?–Comment a-t-il voulu en tirer profit?–L’horoscope a-t-il dit vrai?–Qu’est-ce que le pauvre bourgeois a du faire pour se nourrir?–Quelle est la moralite du recit?

94. GENEREUX A BON MARCHE

Un jeune vaurien, qui esperait heriter un jour de son oncle, voulait le sonder un peu pour savoir les chances qu’il courait de realiser son ambition. “J’ai fait un beau reve cette nuit, mon cher oncle, lui dit-il un matin.–Vraiment! dit l’oncle, et qu’avez-vous reve?–Que vous me donniez cinq cents francs.–Eh bien! repond le vieux, qui voyait bien de quoi il retournait, pour ne pas vous desappointer je vous permets de les garder.”

Qu’est-ce qui travaillait l’esprit du jeune homme?–Comment s’y est-il pris pour soutirer de l’argent a son oncle?–Est-ce que cela a pris?

Faites ce recit de memoire.

95. LES GRANDS HOMMES NE SONT PAS TOUT-PUISSANTS

Les hommes celebres recoivent parfois des communications assez bizarres. M. Edison, le grand inventeur americain, a recu un jour une lettre que lui ecrivait une demoiselle et dans laquelle elle lui demandait s’il ne pourrait pas inventer une machine au moyen de laquelle elle pourrait voir son futur mari. Il aurait pu repondre, comme le Pape au cardinal peint en enfer: “Mon pouvoir ne s’etend pas si loin.”

Les grands personnages recoivent-ils beaucoup de lettres?–A quel titre M. Edison est-il fameux?–De qui a-t-il recu un jour une epitre tres curieuse?–Quel desir exprimait-on la-dedans?–M. Edison etait-il a meme de satisfaire la jeune personne?

96. UNE REPONSE AUDACIEUSE

Les hommes d’esprit aiment l’esprit partout ou ils le rencontrent, et alors meme que l’on s’en sert contre eux. Voici, a l’appui de cette opinion, une anecdote assez curieuse, qui se rattache au souvenir de la bataille de Kollin. On sait qu’elle fut gagnee en 1757 par le marechal autrichien Daun sur Frederic II, roi de Prusse.

Nous sommes a Berlin, apres la conclusion de la paix definitive. Frederic aime a se promener dans sa capitale ou il est acclame par tous, mais ou chacun tremble devant son regard severe. Un jour, il rencontre un de ses vieux grenadiers de la Guerre de Sept Ans, dont le visage est tout sillonne d’enormes balafres. “Dans quelle auberge, lui demande le roi d’un ton moqueur, t’es-tu fait arranger de la sorte?–Sire, repond le grognard sans se deconcerter, dans une auberge ou vous avez paye votre ecot: a Kollin.” A ces mots, Frederic fronca d’abord les sourcils; puis, s’il faut en croire la legende, il sourit et recompensa celui qui avait su repondre spirituellement a sa blessante question.–CLAUDE AUGE.

Les hommes d’esprit reconnaissent-ils l’esprit chez les autres?–De quelle bataille est-il question dans cette anecdote?–Ou la scene se passe-t-elle?–Frederic jouissait-il de beaucoup d’estime dans sa capitale?–Avait-on ordinairement peur de lui?–Quelle rencontre a-t-il faite une fois?–Qu’est-ce qui a attire surtout l’attention du roi?–Qu’est-ce qu’il a demande a l’inconnu?–Quelle reponse spirituelle a-t-il tiree du soldat?–Comment a-t-il pris la chose,–en bonne ou en mauvaise part?

Ecrivez en 200 mots cette histoire.

GRAMMAR REVIEW.–LESSON XVI

Relative Pronouns.

EXAMPLES

L’homme (le cheval, la vache, The man _who_ (the horse, cow, etc.), qui est devant la maison. _which_) is in front of the house.
La femme que je rencontre. La The lady _whom_ I meet. The cow vache (le cheval) que je vends. (horse) _which_ I am selling. La fille de l’avocat qui est ici. The daughter of the lawyer who is here.
La fille de l’avocat, laquelle est The lawyer’s daughter, who is ici, est malade. here, is ill. L’homme avec qui je parle. The man with whom I speak. Le livre dans lequel j’etudie. The book in which I study. Le magasin auquel je vais, duquel The store to which I go, from je sors. which I come.
Je vous donnerai ce qui est ici, I’ll give you what is here, what I ce que j’ai trouve. found.
Le livre (l’homme) dont je parle. The book of _which_ (the man of _whom_) I speak.
L’homme dont le fils est mort. The man whose son is dead. L’homme dont je connais le fils. The man whose son I know. La femme au fils de laquelle The lady to whose son I was j’ecrivais. writing.
La ville dont je suis venu. The city whence I came. Savez-vous de quoi s’agit? Do you know what it is about? Donnez-moi de quoi ecrire. Give me writing material. Il n’a pas de quoi vivre. He has nothing to live on. La ville ou il se trouve. The city in which he is. Le pays d’ou il vient. The country from which he comes. Etc. Etc.

A. 1. That man who is stopping before the picture, and whose attitude shows contempt, is a celebrated painter. 2. There is the picture that I like most.[1] 3. A horse that had no bit wouldn’t have his[2] mouth covered with foam. 4. The coachman whose horse you saw didn’t like the picture. 5. The man for whom he made the picture was in the crowd. 6. Here is a salon in which you can admire the pictures about which we were talking. 7. The bourgeois has eaten all[3] he has. 8. I haven’t anything[4] to write with.[4] 9. She has enough[4] to live on.[5] 10. The uncle saw which[6] way the wind blew.[7] 11. The wife of the inventor, who (_i.e._ the wife) wrote me a letter, wishes to see me. 12. The machine that we made use of was invented by Edison. 13. There is the man with whose uncle I was walking. 14. He[8] is a man whose opinion I respect. 15. That person whose aspect[9] is so severe is the grenadier to whom the king spoke. 16. What made me mad, was[10] that they invited me to a dinner at which I found several of my relatives. 17. He fell dead at the moment when I freed my arms. 18. This painter whose uncle I am is a famous man. 19. There is nothing to be astonished about.[4] 20. The city from which he comes is Lyons.

[Footnotes 1: le mieux. 2: la. 3: _supply “that which.”_ 4: de quoi. 5: _omit._ 6-7: de quoi il retournait. 8: Ce. 9: l’aspect. 10: c’est.]

B. Word Study. Find opposites of the following words in the anecdotes included in this lesson: mauvais, recevoir, petit, securite, mal, avant, court, fermer, laid, admiration, pauvre, mourir, pres, age, beaucoup, ignorer, demander, defendre de, commencement, tranquille, lent, hardi, vieux.

Use these words and their opposites in original sentences.

97. L ‘OCCASION FAIT LE LARRON

Le proprietaire d’une auberge de village servit un oeuf au roi George II qui s’y etait arrete, et lui demanda en retour une guinee. Sa Majeste lui dit en souriant: “Il parait que les oeufs sont bien rares ici.–Oh! non, sire, repondit l’hotelier, ce ne sont pas les oeufs… ce sont les rois.”

Ou le roi s’est-il arrete?–Pourquoi s’y est-il arrete?–Combien l’aubergiste voulait-il faire payer ses oeufs?–Le roi a-t-il trouve le prix raisonnable?–Pourquoi l’aubergiste avait-il tant demande?

Faites ce recit de memoire.

98. LE MARI BIEN APPRIVOISE.

“Charles, s’ecria une femme, en poussant du coude son benet de mari, juste au moment ou il _allait_ s’_endormir_, je _suis_ sure d’_avoir_ entendu du bruit en bas; ce sont des voleurs. _Leve_-toi tout de suite, et _vois_ ce que c’est. Mais a propos, mon ami, si ce sont des voleurs, que vas-tu faire?–Que vais-je faire? repeta le mari avec un grand calme, tout en se preparant a descendre; mais, naturellement, je ferai ce qu’ils _voudront_! Je n’ai jamais _pu_ faire ce que je veux dans cette maison, et c’est un peu tard, il me semble, pour _commencer_ a _present_.”

Qu’est-ce que la femme a cru entendre?–Son mari entendait-il aussi quelque chose?–La femme qu’a-t-elle prie son mari de faire?–Charles s’est-il execute de bonne grace?–Qu’est-ce qu’il se proposait de faire, une fois descendu?–Croyait-il au dicton: “Mieux vaut tard que jamais”?

Expliquez les irregularites des mots soulignes.

99. IL EN COUTE D’ETRE BAVARD

Un jeune homme d’un naturel bavard voulait s’instruire a l’ecole d’Isocrate, orateur athenien du IVe siecle av. J.-C. Le philosophe voulait bien le recevoir, mais comme il connaissait son faible, il le prevint qu’il devait payer le double de ce que les autres payaient: “Car, lui dit-il, je dois vous apprendre deux sciences, celle de parler, et celle de vous taire.” On reconnait que de ces deux sciences, la derniere est parfois la plus difficile a apprendre.

100. LE CREANCIER DE NAPOLEON

Une grande revue des troupes de Lyon eut lieu en 1815, immediatement apres le debarquement de Napoleon, a son retour de l’ile d’Elbe. Un commandant, qui voulait abaisser l’empereur aux yeux de ses anciens soldats, leur faisaient remarquer qu’ils etaient bien vetus et bien nourris; que leur paye etait visible sur leurs personnes: “Oui, certainement, repliqua un grenadier auquel il s’adressait.–Eh bien! Continuait l’officier avec un air de confiance, ce n’etait pas ainsi sous Napoleon. Votre paye etait en arriere; il etait souvent votre debiteur.–Qu’est-ce que cela fait, dit vivement le grenadier, si nous voulions lui faire credit?”

Donnez, en francais, des definitions des noms qui se trouvent dans cette anecdote.

101. FABLE

Un certain Parmenon imitait parfaitement le grognement du porc. Ses camarades, jaloux de la reputation qu’il s’etait acquise par son talent, tachaient de l’imiter, mais les spectateurs, prevenus, disaient toujours: “Cela est bien; mais qu’est-ce en comparaison du porc de Parmenon?”

Un de ses rivaux prit un jour sous sa robe un jeune porc qu’il fit grogner. Les spectateurs, apres avoir entendu ce cri naturel, dirent encore: “Qu’est-ce que cela aupres du porc de Parmenon?”

Alors il lacha son porc au milieu de l’assemblee, et les convainquit par la que c’etait la prevention, et non la verite, qui dictait leur jugement.

Donnez votre idee de la morale de cette histoire.

102. LES DEUX LAPINS

A travers les buissons, poursuivi par des chiens, je ne dirai pas courait, mais volait un lapin. De son terrier sortit un de ses camarades, qui lui dit: “Halte! ami, qu’y a-t-il?–Qu’y a-t-il? repondit l’autre, je n’en ai plus de souffle: deux brigands de levriers sont la sur ma piste!–Oui, repliqua le premier, je les vois la-bas; mais ce ne sont pas des levriers.–Qu’est-ce que c’est alors?–Des bassets.–Des bassets?–Mais oui.–Quelle plaisanterie! je te dis que ce sont des levriers et tres bien des levriers; je les ai assez vus!–Ce sont des bassets, va; tu n’y entends rien.–Des levriers, te dis-je.–Allons donc, des bassets!” La-dessus arrivent les chiens, qui happent nos lapins pris au depourvu. Que ceux qui, pour des details peu importants, negligent l’affaire essentielle, se souviennent de cet exemple.–YRIARTE.

Ecrivez, en 200 mots, l’histoire des deux lapins.

GRAMMAR REVIEW.-LESSON XVII

Demonstrative pronouns.

EXAMPLES

Voici mes livres et ceux de Jean. Here are my books and John’s. Voici mes plumes et celles que vous Here are my pens and those that avez achetees. you bought.
J’ai deux montres. Aimez-vous I have two watches. Do you like celle-ci ou celle-la? this one or that one? Lamartine et Balzac. Celui-ci est Lamartine and Balzac. The un grand romancier; celui-la un former is a great poet, the grand poete. latter a great novelist. C’est mon ami.–Ce sont He (it) is my friend.–It is eux.–C’est moi.–C’est un they.–It is I.–He is a poete.–C’est difficile, etc. poet.-It is difficult, etc. Ceci est le mien, cela est le This (indefinite) is mine, that is votre. yours.

A. 1. Do you see my dogs? These are greyhounds, those are dachshunde. 2. They[1] are good dogs. 3. I hear a[2] noise; it[1] is burglars. 4. It was a burglar, but it[3] seemed to me a little late to go down. 5. I want to learn that one[4] of the sciences which is most difficult. 6. These soldiers are better fed than those of Napoleon. 7. That makes no difference.[5] 8. That’s all right but look at this! 9. It[3] would be difficult to imitate the grunt of a pig. 10. No, on the contrary, it[1] would be easy. 11. That[1] is what he said. 12. Was[6] it you who neglected this affair? 13. It was[6] we who did it. 14. I saw an officer and a grenadier; the former was better dressed than the latter. 15. Those who wish to be educated in this school must pay double what those pay who are educated elsewhere. 16. The hardest thing[4] is[7] to learn to[8] keep still. 17. What I ought to do is[7] to learn all that[9] I can. 18. Let[4] my soldiers be[10] well dressed and well fed.

[Footnotes 1: _what pronoun?_ 2: du. 3: il. 4: _omit._ 5: rien. 6: _present tense._ 7: c’est. 8: a. 9: ce que. 10: _why subjunctive?_]

B. Word Study. In the following anecdote substitute equivalents for expressions in italics:

103. SENTENCE CONTRE LES MOUCHES

Un employe de l’octroi d’une petite ville d’Allemagne vit un jour arriver un paysan francais qui portait plusieurs pots de miel. Pour _vexer_ notre compatriote, le _fonctionnaire_ decouvrit tous les pots l’un apres l’autre, sous pretexte de voir s’ils ne contenaient aucun _objet_ de contrebande. Le miel etant ainsi decouvert attira une _nuee_ de mouches qui le gaterent _tellement_ qu’il fut impossible au paysan de le vendre. Il porta plainte devant le bourgmestre, et demanda qu’on lui rendit au moins ce qu’il avait _paye_ pour le droit d’entree. Le bourgmestre _examina_ l’affaire, puis il declara que l’employe ne meritait aucun reproche, et que les mouches, _auteurs_ de tout le mal, devaient seules etre punies: il permit _donc_ au _paysan_ de les tuer sans _pitie_ partout ou il les _rencontrerait_. Le _ruse_ paysan _pria_ le bourgmestre de lui donner sa _decision_ par ecrit, et des qu’il eut l’ecrit entre les mains, une mouche vint lui _fournir_ l’occasion de faire repentir le juge de sa mauvaise plaisanterie. Elle s’etait posee sur la joue du bourgmestre, et le paysan _s’empressant_ aussitot d’executer la sentence, appliqua sur la mouche, si bien _placee_ a sa portee, un soufflet plus que suffisant pour _l’ecraser_. Le _bourgmestre_ chancela sous le coup et _se mit en fureur_ contre le paysan; mais celui-ci se contenta de lui montrer le papier qu’il avait _signe_ et se retira _fort tranquillement_.

104. L’IDEE FIXE

Un vieux monsieur habitant la banlieue de Paris avait pris un billet de saison pour la ville, bon jusqu’a une certaine date. Etant tombe malade quelques jours apres, il ne put faire usage de son passe qu’un jour ou deux avant l’expiration de la date. Il essaya, mais en vain, de le faire proroger. Pour se venger, il se mit a voyager continuellement de chez lui a la ville et de la ville chez lui, et finit par changer de train a chaque station.

Quelqu’un ayant remarque ses etranges mouvements, lui demanda quelles affaires si importantes et si pressantes il pouvait bien avoir. “La Compagnie m’en donnera pour mon argent jusqu’au dernier sou, quand je devrais en mourir,” repondit le bonhomme.

Cette anecdote rappelle celle du bonhomme qui, pour se venger de la societe des chemins de fer, prit un billet aller et retour, en se jurant tout bas de ne pas revenir, tout simplement pour faire enrager “ces fourbes-la.”

105. L’OFFICIER POLI

Un officier ayant eu, dans une bataille, l’occasion de saluer, un boulet de canon passa par-dessus sa tete et tua un soldat derriere lui. “On ne perd rien a etre poli,” dit-il.

Racontez l’experience de l’officier.–Pensez-vous qu’on ait souvent l’occasion de saluer pendant une bataille?–De quoi l’officier se felicitait-il ?

106. POLITESSE DE PIRON

Un plagiaire, qui admirait le genie de Piron, etait sur le point de publier une tragedie. Mais il voulut avant la lire a Piron et en obtenir son jugement. Pilon n’a pas manque de reconnaitre les emprunts que le plagiaire lui avait faits, et a chaque vers pille, il otait son chapeau et s’inclinait; il eut si souvent l’occasion de l’oter, que l’auteur, surpris, lui demanda ce que cela voulait dire. “Oh! repliqua Pilon, c’est que j’ai coutume de saluer mes connaissances, quand je les rencontre.”

Faites ce recit de memoire.

107. MOLIERE ET LES FEMMES

On sait jusqu’a quel point Moliere se mefiait des femmes, et comment il s’est amuse de leurs ruses pour tromper leurs maris. Une de ses connaissances lui demandait une fois pourquoi, dans certains pays, le roi pouvait prendre les renes du gouvernement a quatorze ans, tandis qu’il ne pouvait se marier qu’a dix-huit. “C’est, repondit-il, qu’une femme est plus difficile a gouverner qu’un royaume.”

Moliere avait-il une haute opinion des femmes?–De quelle situation s’est-il souvent servi dans ses comedies?–Quel dilemme est-ce qu’on lui fit un jour?–Comment l’a-t-il resolu?

Quels livres de Moliere avez-vous lus? Nommez ceux que vous connaissez. Que savez-vous de la vie de Moliere?

108. A DEMAIN LES AFFAIRES SERIEUSES

Archias, tyran de Thebes, s’etait fait execrer en ordonnant la mort ou l’exil des principaux citoyens. En 378 av. J.-C. un complot se trama contre lui.

Au milieu du banquet ou les conjures devaient l’assassiner, il recut une depeche qu’on l’invitait a lire sans retard: “A demain les affaires serieuses!” s’ecria-t-il, en glissant le billet sous son coussin, sans cesser de manger. Or, le billet, c’etait un avis detaille du complot. Quelques instants plus tard, les conjures, ayant a leur tete Pelopidas, penetraient dans la salle du festin et le massacraient. C’est la l’origine de cette phrase si souvent citee en litterature: “A demain les affaires serieuses,” et qui fait penser a cette autre: “Ne remets jamais a demain ce que tu peux faire aujourd’hui.”

Tachez de trouver une histoire qui aura la meme morale que celle-ci.

109. A QUELQUE CHOSE MALHEUR EST BON

Certaine autorite medicale defend de lire au lit; mais avec toute sa science ce docteur semble ignorer qu’il y a des livres admirablement ecrits pour guerir de l’insomnie.

Pourquoi ne faut-il pas lire au lit?–Le medecin dont il s’agit parait-il laisser de cote un certain aspect de la question?–Quel avantage y aurait-il a lire au lit de certains livres?–Avez-vous jamais entendu parler d’un “conte a dormir debout”?

110. UN BON COMMENCEMENT

C’etait le premier etape d’un voyage de noces. On descendait a la gare. “Quand nous entrerons dans l’hotel, dit l’epouse inquiete et rougissante, il faudra nous arranger pour ne pas avoir l’air de nouveaux maries.–Sans doute, ma chere amie, dit son mari, … et, tiens! tu peux commencer par porter ma canne et mon pardessus. Rien de plus naturel.”

Quel voyage faisait-on dans cette anecdote?–A quai fallait-il prendre garde?–Ou est-ce que les nouveaux maries sont descendus?–Quel moyen l’epoux a-t-il invente pour detourner les soupcons des curieux?–Quelle arriere-pensee avait-il?

111. BONTE DU ROI D’ARAGON

Alphonse V, roi d’Aragon, rencontra un jour un paysan qui etait fort embarrasse, parce que son ane charge de farine venait de s’enfoncer dans la boue. Le roi descendit aussitot de cheval pour aller au secours du pauvre homme. Arrive a l’endroit ou etait ane, il se mit avec le paysan a le tirer par a tete, afin de le faire sortir du bourbier. A peine eurent-ils reussi a retirer la bete, que les gens de la suite d’Alphonse arriverent, et voyant le roi tout couvert de boue, ils s’empresserent de l’essuyer et de lui procurer d’autres vetements. Le paysan, fort etonne de voir que c’etait le roi qui lui etait venu en aide, commenca a lui faire des excuses et a lui demander pardon. Mais le roi le rassura avec bonte, et lui dit que les hommes etaient faits pour s’entr’aider.

Ou etait situe le royaume d’Aragon?–Qui le roi a-t-il rencontre?–Pourquoi le paysan etait-il dans l’embarras?–Comment le roi a-t-il aide le paysan?–A quoi le paysan a-t-il reconnu le roi?–S’est-il reproche d’avoir permis au roi de l’aider?–Qu’est-ce que le roi a dit pour rassurer le paysan?

Ecrivez en 100 a 200 mots cette histoire.

112. L’OBEISSANCE

Le marquis de Pontelima causait avec un des derniers rois de Portugal. La conversation roulait sur l’obeissance des sujets. Le marquis pretendait qu’elle devait avoir des bornes; le roi ne voulant en admettre aucune, lui dit avec emportement: “Si je vous ordonnais de vous jeter a la mer, vous devriez, sans hesiter, y sauter la tete la premiere.” Le marquis, au lieu de repliquer, se retourne brusquement et prend le chemin de la porte. “Ou allez-vous? s’ecrie roi.–Apprendre a nager, sire.”

Avec qui le marquis causait-il?–Sur quel sujet?–Quelle etait l’opinion du marquis?–Quelle etait celle du roi?–Que dit-il au marquis?–Que fit celui-ci?–Que lui demanda le roi?–Que repondit le marquis?

113. MARCEAU

La figure de Marceau brille parmi tous les soldats de la Revolution, et les traits interessants abondent dans l’histoire de sa belle carriere. Il s’engagea a seize ans et conquit rapidement ses epaulettes d’officier. Envoye a Verdun, qu’assiegeaient les Prussiens, il se fit remarquer parmi les officiers qui s’opposerent le plus energiquement a la capitulation de la place. Quand on dut enfin se rendre, Marceau recut la penible mission de porter au camp ennemi la ratification du traite. Arrive sous la tente du roi de Prusse, la colere et sa douleur patriotique le firent eclater en sanglots. Le lendemain, comme la garnison evacuait la ville, il ne peut, dit-on, s’empecher de crier aux vainqueurs: “Au revoir dans les plaines de la Champagne!” On sait qu’en effet il ne tarda pas a prendre sur eux une brillante revanche. Les effets de Marceau et tout son argent avaient ete perdus pendant le siege; un representant du peuple en mission lui demanda: “Que voulez-vous qu’on vous rende?” Marceau, jetant un coup d’oeil sur son sabre ebreche, repondit: “Un sabre nouveau pour venger notre defaite.”

–CLAUDE AUGE.

Soyez pret a donner une definition des mots les plus difficiles de cette histoire.

114. DEFI ENTRE DEUX PEINTRES

Deux peintres en concurrence de talents, disputerent un jour a qui l’emporterait sur l’autre. L’un peignit un rideau sur le mur d’un appartement, et ceux qui venaient pour le soulever afin d’examiner le tableau qu’ils s’attendaient a voir dessous, etaient tout emerveilles de ne toucher que la muraille. L’autre peignit une treille ou pendait des grappes si bien imitees que les oiseaux venaient les becqueter. Plusieurs connaisseurs, ayant ete requis de porter leur jugement sur les deux tableaux, adjugerent la palme au peintre de la treille. Leur conclusion etait basee sur ce qu’il est plus facile de tromper les hommes que les oiseaux.

Racontez l’histoire des deux peintres.

GRAMMAR REVIEW.–LESSON XVIII

Use of prepositions with infinitives.

A. 1. I was on the point of greeting[1] him. 2. I have not had the opportunity to see his play. 3. He cannot fail to be surprised. 4. I asked him if he was in the habit of being so polite. 5. It was necessary to stop[2] reading in bed for the doctor had forbidden him to do it. 6. One loses nothing by being[3] polite. 7. He seems to be unaware that it is hard to learn to speak French. 8. French is easier to read than to speak. 9. It is easier to learn it in France than at home. 10. It is hard to govern kingdoms, but they are easier to govern than women. 11. They invited me to dine at their house, but I am too ill to go. 12. He started reading the paper,[4] without thinking[3] of[5] eating,[3] but he was not long[6] in getting[3] hungry, and he finally[7] breakfasted. 13. I expected to see him in Paris, but he had gone to see his father at Lyons. 14. I have just[8] given him his money. 15. He had come to avenge himself, and he wasn’t long in doing it. 16. If he happens[9] to lose his saber, he will have to give himself up. 17. I can’t keep[10] from telling you that I have succeeded in avenging[3] myself. 18. Are you hard to fool?[11] 19. She was astonished to see him. 20. How do you expect[12] me[13] to give you back[14] your money?

[Footnotes 1: saluer. 2: cesser. 3: _infinitive_. 4: le journal. 5: a. 6: tarder. 7: finir par. 8: venir de. 9: venir a. 10: m’empecher de. 11: tromper. 12: voulez-vous. 13: que je. 14: rendre; _why subjunctive?_]

B. Word Study. Define, in French, one or more words of the same family as each of the following:

eclater, savoir, tarder, perdre, venger, marier, defendre, vainqueur, connaisseur, jugement, usage, bonhomme, chapeau, avis, ruse, penible, patriotique, certain, malade, etrange, poli, medical.

115. MANQUE!

Un professeur de clinique interroge un malade atteint d’une maladie de poitrine. “Quel est votre metier?–Musicien, monsieur le docteur.” Alors le professeur se tournant vers ses eleves leur dit: “Voici, enfin, messieurs, la demonstration de ce que je vous ai dit si souvent, a savoir, que la fatigue causee a l’appareil respiratoire par l’action de souffler dans un instrument de musique peut causer de graves maladies.” Puis, s’adressant de nouveau au malade: “Et de quel instrument jouez-vous?–Du violon, docteur!” Tableau!

Ou cet incident a-t-il eu lieu?–De quelle maladie s’agissait-il?–Quelle question le professeur a-t-il posee au malade?–Le professeur a-t-il voulu profiter de la reponse pour faire l’important?–Quel rapport croyait-il voir entre la maladie et le metier du malade?–S’y etait-il trompe?–De quel instrument le monsieur jouait-il?

Quand emploie-t-on _jouer a_ et _jouer de?_

116. NAIVETE D’UN VILLAGEOIS

“Monsieur, disait a son maitre un domestique nouvellement arrive de son village, ma mere m’a recommande de lui envoyer une lettre aussitot que j’aurais ete quelques jours chez vous. Ne pourriez-vous pas m’en donner une dont vous n’auriez que faire, et je la lui enverrais?”

Qu’est-ce que la mere avait recommande a son fils?–Etait-ce la premiere fois qu’il se separait d’elle?–Quelle experience avait-il des lettres?–Comment a-t-il voulu suivre la recommandation de sa mere?

117. CURIOSITE SATISFAITE

“Je n’ai jamais pu comprendre, disait un provincial visitant une exposition, comment ces tourniquets fonctionnent. Qu’est-ce qui les met en mouvement?–Une piece d’un franc,” repondit tranquillement le prepose.

Ou le provincial se trouvait-il?–Qu’est-ce qui lui tourmentait l’esprit?–Quelle question a-t-il posee au fonctionnaire?–Celui-ci a-t-il voulu se donner la peine de repondre aux questions?–Comment a-t-il coupe court a toute discussion?

118. DANS LE ROYAUME DES AVEUGLES LES BORGNES SONT ROIS

Deux maires de province se promenaient sur les boulevards de Paris.–“Quel est le sens de ces deux mots que je vois sur l’enseigne de ce cafe: “Soda Water”?–Mon cher ami, vous ne savez done pas lire? C’est anglais, sans doute, mais la traduction est au-dessous: voyez plutot: “Billard au Premier.”

Comment le mot _province_ s’emploie-t-il en francais?–Ou les deux fonctionnaires se promenaient-ils?–Quelle enseigne a attire leurs regards?–L’un des provinciaux etait-il plus au courant que l’autre?–Comment a-t-il tache d’interpreter le terme anglais?

119. NUL BIEN SANS PEINES

Un charretier, qui passait devant un homme au pilori, demanda ce que disait l’ecriteau attache au-dessus de sa tete. “Il dit, lui repliqua quelqu’un, que ce criminel est un faussaire.–Et qu’est-ce que c’est qu’un faussaire?–C’est un homme qui contrefait la signature d’un autre.–Eh bien! mon pauvre diable, s’ecria-t-il en s’approchant du coupable, voila ce que c’est que d’avoir appris a ecrire.”

Comment se servait-on autrefois du pilori?–Par ou le charretier passait-il?–Qu’est-ce qu’il a vu au-dessus de la tete du coupable?–Savait-il lire?–S’est-il donne de la peine pour se renseigner sur la faute qu’avait commise cet homme?–Qu’est-ce qu’on lui a dit?–Connaissait-il le terme “faussaire”?–Quelle moralite a-t-il tiree de la circonstance?–De quai a-t-il du se feliciter?

120. A QUOI SERT LA VACCINE?

Un homme tres niais disait qu’il n’avait pas de confiance dans la vaccine. “A quoi sert-elle donc, dit-il: je connais un enfant beau comme le jour que ses parents avaient fait vacciner. Eh bien! il est mort deux jours apres.–Comment! dit quelqu’un, deux jours apres? De quoi donc?–Qui, il est tombe du haut d’un arbre et s’est tue raide. A quoi bon vacciner les enfants apres cela?”

De quoi cet homme se mefiait-il?–Quelle circonstance citait-il pour prouver qu’il avait raison?

Faires ce recit de memoire.

121. MOYEN DE DISSIMULER LA DESTINATION D’UNE LETTRE

Un valet recoit de son maitre l’ordre de prendre les lettres qu’il trouvera sur son bureau, et de les jeter a la poste. Il se trouva qu’il y en avait trois, dont une n’avait pas d’adresse. Le valet les jette toutes trois a la poste. Ensuite le maitre s’apercoit de la sottise. “Quoi! vous avez jete a la poste une lettre qui n’avait pas d’adresse?–Mais, je croyais, monsieur, repond le valet, que vous ne vouliez pas qu’on sut[1] a qui vous l’adressiez.”

[Footnote 1: Why subjunctive?]

122. DEUX A DEUX

Un Francais entra dans une salle de jeu ou des Anglais jouaient a l’ecarte. Comme il comprenait fort peu l’anglais, il dit en francais a l’un des joueurs: “Comment va la partie?” Celui-ci repondit en anglais: “We are two to two.” Le Francais ne savait